Définition
- Le processus d’intervention constitue une démarche rigoureuse permettant d’adapter ses actions à une multitude de clientèles et de contextes, afin d’aider une personne à cheminer vers une solution souhaitable. La maîtrise de ce processus contribue à rehausser le professionnalisme de l’intervenant et son efficacité dans tous les types de situations et de problématiques d’adaptation.
- Par définition, un processus est une suite continue d’opérations visant un résultat. Pour l’intervenant, cette suite d’opérations cible un changement chez la personne aidée. Les opérations commencent dès qu’une personne requiert des services (première étape, « Réception et clarification du mandat ») et se poursuivent jusqu’à la « Réévaluation », étape finale du processus.
- Le processus d’intervention s’inscrit dans une vision systémique, c’est-à-dire que le cas de la personne aidée est examiné dans le milieu de cet individu, dans ses interactions, dans son contexte de vie et dans son environnement. Ce processus permet d’objectiver la démarche d’intervention en tenant compte d’une multitude de paramètres et en se préoccupant des besoins prioritaires de la personne aidée.
Les étapes du processus d’intervention
Étape 1 : La réception et la clarification du mandat (capsules 1 à 7)
Nous entamons le processus d’intervention avec Lydia Théberge et sa famille. À la première étape du processus, il s’agit de vérifier les conditions d’admissibilité, de voir si la demande d’aide est en concordance avec la mission de l’organisme et des lois le régissant. Ces notions sont abordées dans le chapitre 2 du livre de Nancy Daigle et Sylvain Lavertu (2013), Processus d’intervention, démarche clinique en intervention psychosociale (431 pages).
Étape 2 : La démarche d’observation (capsules 8 à 12)
À la deuxième étape, il s’agit d’effectuer des observations pour mieux connaître la personne, de valider les hypothèses émises et de chercher des leviers de changement. Ces notions sont abordées dans le chapitre 3 du livre de Nancy Daigle et Sylvain Lavertu (2013), Processus d’intervention, démarche clinique en intervention psychosociale (431 pages).
Étape 3 : L’analyse et l’évaluation de la situation (capsule 13)
À la troisième étape, il s’agit de faire une synthèse de la situation et une évaluation de la situation de la personne aidée. L’intervenant rédige un rapport comportant ces deux aspects : synthèse et analyse. Ces notions sont abordées dans le chapitre 4 du livre de Nancy Daigle et Sylvain Lavertu (2013), Processus d’intervention, démarche clinique en intervention psychosociale (431 pages).
Étape 4 : La planification de l’intervention (capsules 14 et 15)
À la quatrième étape, il s’agit de cibler les besoins prioritaires, de définir les objectifs à atteindre, les moyens et les stratégies à déployer. Les intervenants rédigent un plan; dans le cas de Lydia, ce sera un plan d’intervention. Ces notions sont abordées dans le chapitre 5 du livre de Nancy Daigle et Sylvain Lavertu (2013), Processus d’intervention, démarche clinique en intervention psychosociale (431 pages).
Étape 5 : Le premier temps de l’intervention (capsules 16 à 18)
À la cinquième étape, il s’agit de mettre en place les moyens et stratégies définis au plan d’intervention. La particularité ici est que l’intervenant est très présent auprès de la personne pour l’aider à amorcer un changement. Ces notions sont abordées dans le chapitre 6 du livre de Nancy Daigle et Sylvain Lavertu (2013), Processus d’intervention, démarche clinique en intervention psychosociale (431 pages).
Étape 6 : Le deuxième temps de l’intervention (capsules 19 et 20)
À cette sixième étape, il s’agit de continuer d’appliquer les moyens et stratégies définis au plan d’intervention. Ici, l’intervenant se détache progressivement de la personne pour l’aider à gagner de l’autonomie. Il fait de l’estompage et l’invite à généraliser et à transférer ses apprentissages. Ces notions sont abordées dans le chapitre 6 du livre de Nancy Daigle et Sylvain Lavertu (2013), Processus d’intervention, démarche clinique en intervention psychosociale (431 pages).
Étape 7 : La réévaluation (capsules 21 à 23)
À cette dernière étape du processus, il s’agit de mesurer l’atteinte des objectifs du plan d’action formel ou informel. L’intervenant vérifie si les besoins de la personne aidée ont été comblés, si les moyens et les stratégies proposés lui ont permis de consolider les changements souhaitables, et enfin, à quel point la situation s’est améliorée par rapport aux attentes exprimées lors de la planification. Il met en lumière les éléments favorables et défavorables en lien avec les changements souhaités. À la suite de ces constats, une décision est prise, à savoir si l’intervention doit se poursuivre ou non. L’intervenant portera aussi un regard critique sur ses gestes cliniques à chacune des étapes du processus. Il tentera d’identifier ses forces et ses lacunes dans l’application de ce processus.
Si l’intervention se poursuit, il est possible qu’elle s’oriente vers d’autres objectifs. En effet, si les objectifs n’ont pas encore été atteints, on doit réévaluer l’efficacité des moyens et des stratégies mis en place, ou le temps consenti pour permettre aux changements de s’effectuer. Toute cette réflexion entraînera un nouveau rapport d’analyse, prenant la forme d’un plan d’intervention révisé, d’un plan de transition, d’un bilan de suivi ou d’un rapport de fermeture, ou encore, tout simplement, d’un échange verbal avec la personne ou son entourage. Ces notions sont abordées dans le chapitre 7 du livre de Nancy Daigle et Sylvain Lavertu (2013), Processus d’intervention, démarche clinique en intervention psychosociale (431 pages).